Face au burnout, une vie pépère (PPR) 😀

Quelque part, je ne me sens jamais en zone de confort. En tant que père de 3 enfants et divorcé 2 fois, tout en ayant une volonté d'accompagner mes enfants à avoir une vie équilibrée et alignée avec leurs désirs & talents singuliers : un challenge ! Travaillant à l'interface entre des technologies complexes, des chercheurs géniaux et créatifs, des clients exigeants et des investisseurs performants, je dois souvent m'adapter et aligner des intérêts en apparence divergents.

Un coach que j'ai vu en 2017 a fait un parallèle entre mon activité et celle d'un sportif de haut niveau. Que je suis en quelque sorte le "Nadal" de ma vie. Focalisé sur la perfection du geste plus que sur le résultat: le passing de revers que je joue plus que le 14ème titre à Rolland Garros! Et toujours focalisé sur deux autres activités: la préparation et la récupération.

La préparation, c'est la constance dans mon mode de vie, mes routines, être très à l'écoute et maintenir une démarche de croissance. Je trouve cela dans des activités physiques et psychologiques: du sport, de l'alimentation, des stages de recherche plus ou moins new age (life visionning, conscious uncoupling, wildfit, etc...). Parfois des moments moins healthy autours des comfort food, de l'alcool, de la e-cigarette, que j'essaye de maintenir comme non-compulsif, en pointillés. Et aussi, des pratiques artistiques: la guitare, la composition de chansons, le dessin, l'écriture. Et bien sur, passer du temps dans la nature.

La récupération... cela fait parfois sourire. Après 3-4 heures d'effort, il n'est pas incohérent d'avoir 1 jour de repos pour un joueur de tennis. Pourquoi pas pour moi? Pourquoi attendre le weekend pour cela, alors que parfois, c'est le mardi ou le vendredi que j'ai besoin de récupération? Parfois, c'est le jeudi matin, parce que jeudi après midi, j'ai un rendez vous important. Et parfois, les weekends, avec mes enfants, ma famille, ma compagne, des amis, sont aussi exigeants que des journées de travail. Souvent, j'ai besoin du lundi pour récupérer après avoir été très présent le weekend avec ma famille. Etre à l'écoute de ces sensations, c'est devenu essentiel pour moi.

De cela, je me dis: l'enjeu n'est peut être pas un équilibre vie pro / vie perso, mais plutôt: trouver dans ma vie, la bonne séquence entre Préparation, Perfection du geste et Récupération. Voilà, je le tiens mon acronyme: PPR - autrement dit: une vie "pépère" 😀

Il y a une telle incitation sociale à être "busy", que cette vie PPR n'est pas forcément facile à assumer. Je me dis: je ne manque pas d'air à m'accorder du R. Or ce sentiment de culpabilité est, selon moi, une grande cause de burnout. Je revois alors mon Pépé faire la sieste, sur son fauteuil au coin du poêle brulant, au milieu de sa journée de labeur !