Changeons radicalement notre regard sur l'anxiété...

Aujourd'hui, je cherche... et je trouve une hypothèse osée: l'anxiété aurait des vertus thérapeutiques bénéfiques !

L'anxiété n’est pas exactement un sujet favori dans notre société - plutôt le genre de truc qui trouve bien sa place sous le tapis.

Dans la vision qu'on lit un peu partout, l'anxiété serait une sorte de réminiscence neurologique, une activation inadaptée d'un circuit de la peur. L’anxiété est présentée comme un résidu du fight or flight (fuir ou se battre) - un rebut du cerveau reptilien.

Notre cerveau porterait un vestige, permettant à nos ancêtres de survivre dans une loi de la jungle les protégeant des prédateurs, les tigres à dent de sabre, etc... Or notre monde a changé et il n'y a plus de péril aussi menaçant. Nos anxiétés, nos peurs, seraient des chimères. Vivons sans peur, entend-on dire en permanence !!

Dans cette vision, l'anxiété serait un appendice gênant dont nous devrions nous débarrasser.

Comme l’appendice (de l'appendicite) ou les dents de sagesse: un résidu inutile. Donc: à éliminer par tous les moyens: la méditation, et aussi: le smartphone, les médocs, l’alcool, la cigarette, le haschich, le porno, les jeux de hasard, le sexe, les jeux vidéo, la télé, candy crush, les rencontres en ligne, la bouffe...

Or plus on cherche à l'éliminer de force, plus l'anxiété revient en force. Peut être parce qu’elle assure une fonction vitale ?

Et si donc l'anxiété était autre chose: un mécanisme d'adaptation. Un bricolage de l’évolution - une manière de plus d'utiliser un mécanisme neuro-biologique existant pour assurer une fonction nouvelle - Un "bricolage évolutif" à la façon de ce qu'ont décrit les biologistes Francois Jacob et Jacques Monod.

Et si l'anxiété était ainsi une adaptation, une utilisation inventée par notre cerveau pour “contrer” le sur-développement du cerveau analytique (le cerveau gauche) en créant un outil pour augmenter l’intuition?

L'anxiété serait alors un outil, un passage, un "redflag" pour nous inviter à plus de créativité, d'intuition et de connexion au coeur.

Le blocage anxieux pourrait alors être vu différemment, comme une adaptation salutaire ouvrant la voie vers des choix de vie plus personnels, ajustés. Le refus d'un mode de vie qui ne convient pas ou plus.

Vu ainsi, le blocage anxieux de nos enfants et nos propres anxiétés prennent une coloration nouvelle, vous ne trouvez pas?

Je vous laisse méditer cela et vous donne rendez-vous samedi : je vous parlerais du "Happy Breakfast" !!